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Attente

Ni tout à fait noire ni tout à fait blanche,
La nuit sans toi me désature
Et il faut creuser dans le souvenir tiède pour trouver le goût et l’odeur de ta couleur
L’encre de ton souffle sur mon front de glaise

D’un bout à l’autre du granit où je m’étends
Épuisant toute chaleur
La nuit sans toi me dénature

En allées la faune et la flore
Les végétations tendres où paissent les grands animaux
Et s’endorment paisiblement près du point d’eau

Et mes yeux tâtonnent parmi les formes grises sans jamais rien distinguer
Que l’immensité d’un sol lunaire
Et la poussière des meubles où l’on range la poussière
Tous les objets inutiles devenus transparents
Je t’ai tant attendue qu’encore je t’attends

Publié dansPoèmes à la première femme

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