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Renaissance

La civilisation rognait sa culture
de villes et de livres tournant rond et court
et dans cette bibliothèque de verre, d’acier,
qui ne finissait plus de se déplier
le temps butait en séquences vierges
L’idée de dieu n’y faisait plus même débat
ni le goût de ce qu’il avait créé
Tout était alors terni par cette science
qu’aucun appétit ne perce
ni vent ne soulève
ni silence
ni autre
Tout n’était que mécanique lâche,
dérive inexorable du jour à la nuit
quand au coeur même de cette procession,
avançait résigné
le poids que nous avions l’habitude de porter

Et comme une pellicule éclose
le ciel soudain s’est ouvert
Et tout cela s’est tu soudainement,
baigné par l’Instant
Murs écartés, portes agenouillées, fenêtres émues
le monde complet s’est retourné
Et du coeur des choses, je t’ai vue
surgir
Je t’ai vue
évanescente et nue
déferlante écume sous le vent
embrassant forêts comme horizon
redonnant le sens du ciel aux oiseaux

Alors, dès le premier regard que j’ai posé pour te vêtir
j’ai su que je ne voudrai plus le reprendre
que ce regard t’appartenait
et tout son monde accroché
son monde de chemin
enfin

Publié dansPoésie de la base

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