Si l’Histoire se souvient d’un tragique jeudi noir, la Musique se souviendra quant à elle d’un triste jeudi violet : Prince Rogers Nelson nous a en effet brutalement quittés avant-hier, laissant derrière lui une des oeuvres les plus singulières de la musique pop et le souvenir de concerts absolument incroyables. Car je l’avoue, si gamin, j’étais plutôt Michael, j’ai dû revoir ma position après avoir découvert le phénomène sur scène il y a quelques années. Ce soir là, Prince et ses musiciens étaient si énormes que le Stade de France, pourtant à moitié vide, m’avait paru n’être qu’une toute petite salle bondée. Et lorsqu’à minuit, il avait fallu arrêter, le bonhomme s’était excusé de ne pas pouvoir continuer à jouer pour respecter le règlement de la ville, donnant rendez-vous à qui voulait pour un after dans un bar de la capitale. La grande classe !
C’était cela Prince, en même temps qu’un formidable musicien, compositeur, arrangeur et producteur, capable de faire un morceau de funk sans basse, de sortir des solos de grattes habités, des rythmiques electro-funk démoniaques, des ballades à vous tirer les larmes et d’écrire des paroles si dérangeantes qu’elles poussèrent les USA à créer la signalétique Parental Advisory Lyrics. Ca et beaucoup d’autres choses encore qui vont nous manquer.
Comme toujours, la moindre des choses qu’on puisse faire pour saluer le départ d’un musicien, c’est de lui adresser quelques notes, tirées par exemple d’une gratte sur le nouveau petit Marshall Code 25 ou encore d’un bon vieux Memorymoog passé au crible de nos rétrotests. Et si les oreilles venaient toutefois à manquer, on n’hésiterait pas à aller voir du côté du logiciel éducatif EarMaster 6 pour améliorer la situation avant de souffler quelques mots dans le Perform-V de TC Helicon.
Tout cela avant d’aller déblayer la neige qui encombre les rues de ce mois d’avril en se disant que le petit Prince a sans doute retrouvé son aviateur.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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