Ce qu’il y avait d’amusant lors des dernières élections présidentielles comme législatives, c’est qu’entre les méchants banquiers qui font la vilaine dette, les terribles terroristes qui font l’affreuse insécurité, et le chômage qui fait des misères au pouvoir d’achat, on a complètement occulté les questions d’environnement qui étaient pourtant la grande thématique des élections présidentielles précédentes. Ce qu’il y a de moins amusant en revanche, c’est que juste après le sommet Rio +20 où tout le monde s’est mis d’accord sur l’urgence de ne pas faire grand-chose, le Conseil National de la Recherche américain a réactualisé les prévisions du Groupe d’experts des Nations unies, relatives à l’élévation du niveau de la mer au cours du prochain siècle. Alors qu’on tablait sur une hausse de 18 à 59 cm d’ici 2100, il semblerait que les choses aillent en fait un peu plus vite : le rapport évoque une montée de 8 à 23 cm d’ici 2030, de 18 à 48 d’ici 2050 et de 50 à 1,40 m d’ici 2100.
Si j’en parle dans cet édito, ce n’est évidemment pas par pur écologisme, mais parce que la chose impactera au moins autant le métier de maître-nageur que celui de musicien ou de technicien de l’audio. Conformément aux principes d’évolution observés par Darwin, il y a par exemple fort à penser que les xylophonistes vont peu à peu devenir vibraphonistes, ce qui dynamisera probablement le marché des musiques d’ascenseur. Avec 1,40 m de flotte dans une salle, les sondiers qui règlent une façade devront aussi se faire à l’idée que le son voyage dans l’eau de mer, non pas à 341 mètres par seconde, mais à 1500 mètres par seconde. Ca change tout ! Encore que pour prévenir les risques d’électrocution du groupe comme du public, on donnera plus volontiers des concerts unplugged éclairés à la bougie… Et qu’il faudra s’y tasser même, car si le CNR américain nous promet moins de terres émergées, les démographes prévoient quant à eux que nous serons 9 milliards sur Terre en 2050. Aussi, je vous le dis : c’est le moment ou jamais de vous choisir un maillot de bain de scène.
Vêtu de la sorte, vous serez prêt à recevoir la déferlante des articles de la semaine, et ses quatre magnifiques poissons : le premier, c’est une petite pédale guitare originale signée Zvex, qui vous promet de simuler les imperfections des lecteurs à bandes. Le second, c’est le Minitaur de Moog, un synthé analogique qui vous permet d’aborder la légende pour un prix raisonnable. Le troisième, c’est lePure Analyzer System des Français de Flux:: qui, n’ayons pas peur des mots, révolutionne le marché des visualiseurs et autres outils de mesure à la scène comme au studio. Et c’est français ! Français comme The Do, un groupe qui partage avec nous, en vidéo et en toute simplicité, l’histoire de sa fulgurante ascension, de MySpace à la scène. Une bien belle vidéo pour un bien beau duo. A ne pas rater.
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
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