Les urnes ont parlé : c’est donc l’homonyme des Pays Bas qui devra veiller sur notre PIB. Si personne ne sait encore qui sera à quel poste dans la nouvelle équipe gouvernementale, on sait déjà, toutefois, que le ministre de la Culture actuel sera probablement reconduit dans ses fonctions. Non, je ne parle pas de cet animateur télé qui aura tenté, en vain, de se faire un prénom, mais bel et bien du véritable ministre de la culture de ces 5 dernières années : Monsieur Google.
Monsieur Google qui, avec ses 90% des parts de marché français de la recherche sur Internet, son Youtube, son Androïd et ses 1001 services d’agrégation de contenus, pèse autrement plus lourd sur la culture qu’un Fréderic Mitterand. Monsieur Google qui, puisqu’on ne lui demande rien, fait des choix culturels sans consulter personne : 99% des articles de Wikipédia se placent par exemple dans les 10 premiers résultats de Google lors d’une requête sur le terme, de sorte que 8 étudiants américains sur 10 se réfèrent désormais à Wikipédia comme première source d’information lors de leurs recherches. Ce n’est pas forcément un problème, me direz-vous, mais si l’on se souvient que, d’un point de vue philosophique, cette encyclopédie établit le vrai comme le fruit d’un consensus, on se rend compte qu’il s’agit d’un vrai choix de politique culturelle et éducative. Un choix que nos élus, trop occupés à tweeter des vannes sur le camp adverse ou à mettre en place des dispositifs aussi ridicules qu’Hadopi, semblent laisser à une entreprise privée, dont le pouvoir repose pour l’essentiel sur l’opacité de ses algorithmes de recherche.
Du coup, on se prend à rêver d’un ministre de la culture compétent en la matière : un homme ou une femme qui ait un minimum compris les tenants et aboutissants d’Internet pour ne pas laisser Google, Facebook, Twitter, Apple ou Wikipedia façonner le média des médias selon leur bon vouloir. Xavier Niel ? Valentin Lacambre ? Marc Simoncini ? Je vous laisse choisir votre poulain. Mais par pitié, faites qu’on ait un ministre qui s’intéresse à Internet autrement que par jeunisme…
Notez qu’en dépit de cette supplique, je n’ai rien contre Google qui référence comme il se doit chacun des articles publiés sur AudioFanzine, comme le test du Zynaptiq Pitchmap, sorte de Melodyne DNA en temps réel, ou comme celui du Mic d’Apogee, taillé pour le podcast sur iPad… Sans doute bien positionné sur la requête ‘Vous saurez tout sur le EZ’, le banc d’essai de l’EZmix de Toontrack vaut aussi le coup d’œil. Et puis quoi encore ? Une grosse bête, noire, qui crache la mort et qui s’appelle Machete : le dernier ampli de Fender pour guitaristes énervés…
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine
Los Teignos
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