Ce n’était pas à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar. Non. Mais ce n’était beaucoup moins loin non plus : au-delà des vastes plaines et des plateaux herbeux de l’Est, par-delà les forêts séculaires, à ce point d’horizon que les cigognes ne semblent jamais pouvoir atteindre, au-delà de Krondor, au-delà du Mordor : Francfort.
Une ville étonnante qui entretenait les contrastes les plus singuliers : d’un côté, le futurisme anguleux des buildings, tout en verre et béton, au bas desquels feulaient les plus modernes berlines, et de l’autre, la douceur pastorale de ces troupeaux de saucisses paissant paisiblement dans le lointain, sous le regard bienveillant de géants en sandales. Francfort était tout cela, ce précipité d’Allemagne contemporaine… Mais c’était aussi et surtout un lieu de pèlerinage pour tous ceux qui avaient reconnu dans le ‘Ut queant laxis resonare fibris…’ de Paul Diacre l’appel d’une foi particulière : les musiciens.
Chaque année au printemps s’y tenait le plus formidable des salons consacrés à l’audio, à l’éclairage et aux instruments de musique : le Musikmesse. Une foire à nulle autre pareille où s’étendait sur des kilomètres carrés tout ce que l’homme avait inventé de plus ingénieux pour habiller d’un peu d’harmonie le silence existentiel. Il y avait là des guitares de toutes formes, des pianos de tous bois, des batteries de toutes tailles et des projecteurs de toutes couleurs. Et il y avait les musiciens surtout, les grands, les petits, les pros, les débutants, hommes, femmes et enfants de toutes nationalités qui, une fois dans l’année, pouvaient parler la même langue dans cette Babel accueillante : ‘Ut queant laxis resonare fibris…’.
Enfin bon, je vous rassure : il y avait aussi des chevelus pour faire saigner les amplis, des DJ pour pulvériser les boomers, des batteurs pour faire cracher les crashes, et des électroniciens ou des informaticiens, lunettes sans monture, calvitie naissante et pull marron rentré dans un pantalon de velours côtelé, pour présenter leurs compresseurs, EQ et préamp pour les uns, et leurs plug-ins pour les autres…
Bref, un Musikmesse, quoi! Comme celui de mars prochain. Auquel – et c’est surtout là que je veux en venir – vous pouvez vous rendre avec nous pour la modique somme de 161 €, transport en car et hôtel 4 étoiles compris (zéro bénef là-dessus, je le précise).
Pourquoi viendriez-vous ? Parce que le car est déjà réservé, qu’il y a 47 places à remplir et que, tout de même, bien qu’Internet soit un foôormidable outil de communication, c’est aussi bien de se voir pour de vrai, fusse pour envahir l’Allemagne. Moi j’y serai en tout cas. De sorte qu’il ne reste déjà plus que 46 places. Will Zégal aussi y sera : 45… Bref, ne tardez pas à aller sur cette page pour nous faire le plaisir de vous joindre à la fête. On vous attend.
A présent que vous avez vérifié dans votre agenda et dans l’œil de votre compagne ou compagnon qu’effectivement, le 22 mars prochain, vous pourriez peut-être vous permettre une escapade outre-Rhin, voyons les articles de la semaine : du léger et du virtuel.
Le léger, c’est ce petit ampli guitare signé Yamaha : idéal pour jouer dans un car, par exemple. Quant au virtuel, c’est du lourd au contraire, avec Reason 6 d’un côté, le séquenceur signé Propellerhead, et MachFive 3 de l’autre, le sampler virtuel selon MOTU et qui nous revient plus en forme que jamais. Avec tout ça, j’ai presque oublié de vous dire qu’on organise un voyage pour le Musikmesse de Francfort. Mais bon, on ne va pas en faire tout un édito, non ?
Sur ce, bon week et à la semaine prochaine.
Los Teignos
From Ze AudioTeam
Edito du 18 février 2012
Publié dansEditos
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